Pourquoi vouloir inscrire l’IVG dans la Constitution ?
Gérard Larcher, président du Sénat, s’est récemment prononcé sur le droit à l’avortement et a affirmé que celui-ci n’était pas mis en danger en France, et qu’il n’est donc pas nécessaire de l’inscrire dans la Constitution. Nous considérons, bien au contraire, qu’il est menacé aujourd’hui par les groupes anti IVG qui prennent de plus en plus de place dans le débat public, et qu’il est plus que jamais urgent de le protéger car il est l’expression même de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Aux Etats-Unis, depuis le 22 janvier 1973, le droit à l’avortement était protégé par la Constitution fédérale, suite à la promulgation de l’arrêt Roe vs Wadequi qui établissait que l’interdiction de ce droit serait en contradiction avec le 14ème amendement de la Constitution qui concerne le droit à la vie privée – et que l’interdiction ou la restriction serait une violation de la Constitution. Cet arrêt devait donc empêcher les Etats d’interdire ou de restreindre ce droit de quelque manière que ce soit.
Or, l’Etat du Mississipi a fait passer une loi relative à la restriction du délai laissé pour avorter, le faisant passer de vingt-deux à quinze semaines. Au lieu d’appliquer son pouvoir et de faire retirer cette loi, les sénateurs de la Cour suprême des Etats-Unis ont voté à la majorité pour modifier la jurisprudence et ont considéré que l’interdiction de l’avortement ne violait pas la Constitution. Depuis le 24 juin 2022, le droit à l’avortement ne figure plus dans cette dernière, ce qui laisse libre cours aux Etats de l’interdire. C’est pourquoi lundi dernier, pour le 51ème anniversaire de l’arrêt Roe vs Wadequi, Joe Biden et Kamala Harris se sont rendu·es dans le Wisconsin pour débuter un tour national et défendre le droit à l’avortement. La vice-présidente a affirmé en visant Donald Trump que les « extrémistes » essaient d’effectuer un « retour en arrière », et qu’il fallait aujourd’hui refuser ce recul des droits.
Il est hypocrite de considérer, au vu de ce qui s’est déroulé aux Etats-Unis, que le droit à l’avortement ne soit pas menacé en France. Dans leur rapport sur les mouvements anti IVG sur les réseaux sociaux, la Fondation des femmes et l’ISD ont exposé de façon flagrante que les deux pics d’activité étaient – le 25 juin 2022, donc le lendemain de l’annulation de l’arrêt Roe vs Wade, pour se réjouir de cette décision ; et le 24 novembre 2022, date à laquelle l’Assemblé nationale a voté pour l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution, pour encourager la France à suivre au contraire l’exemple des Etats-Unis. Les mouvements anti IVG sont ultra financés, organisés et très présents sur les réseaux sociaux où ils pratiquent massivement de la désinformation, et touchent la jeunesse. Également, si le rassemblement de plusieurs milliers de personnes à Paris pour la marche “pour la vie”, ainsi que les attaques répétitives à l’encontre du Planning familial ne sont pas une preuve suffisante pour certains, nous considérons de toute façon que garantir aux femmes le droit de disposer de leur corps et de choisir ou non la maternité est le fondement même d’une société égalitaire entre les femmes et les hommes.
L’Assemblée nationale a accepté mardi la notion de « liberté garantie » proposée par le Sénat. 99 députés ont voté pour la réforme constitutionnelle, et 13 contre. Le texte doit encore être approuvé lors d’un vote solennel puis il passera au Sénat qui devra l’adopter dans les mêmes termes afin que la réforme se fasse.
Nous encourageons tous les sénateurs et sénatrices à se ranger du côté de l’histoire. L’interruption volontaire de grossesse n’est rien de moins que l’exercice de sa liberté, et il revient à la Constitution de garantir les libertés fondamentales. Il ne s’agit pas d’y répertorier tous les droits comme s’il s’agissait d’un « catalogue », pour reprendre l’expression de Gérard Larcher, mais de protéger le droit ultime : celui des femmes à disposer d’elles-mêmes et de leur corps comme l’entendent, c’est leur garantir par le droit le statut de sujet.
L’augmentation du sexisme chez les jeunes : l’influence des réseaux sociaux.
Analyse du rapport publié par le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes sur l’état des lieux du sexisme en France à la lumière de l’étude conjointe réalisée par la Fondation des femmes et de l’ISD sur la mouvance anti IVG sur les réseaux sociaux.
Ce lundi 22 janvier 2024, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) a publié son rapport annuel sur l’état du sexisme en France intitulé S’attaquer aux racines du sexisme. Ce rapport met en évidence qu’après des années d’avancée féministe, on observe dans la société française, et notamment chez les jeunes, un recul des convictions féministes, d’égalité, au profit d’idéaux masculinistes assignant les femmes à des rôles de genre strictes reposant sur deux piliers : la sphère domestique et la maternité. Ce rapport, que nous vous invitons à lire avec attention, met en cause trois incubateurs de ce sexisme croissant : la famille, l’école et le numérique.
Les chiffres de ce rapport sont effrayants. 37% des hommes considèrent que le féminisme menace la place et le rôle des hommes dans la société (pourcentage en augmentation de trois points par rapport à l’année dernière), 52% des hommes de 25 à 34 ans considèrent que l’on “s’acharne” sur eux, et 39% des hommes de 15 à 24 ans considèrent qu’il est difficile d’être un homme et estiment être moins bien traités en raison de leur sexe (+14%). Cette augmentation considérable de 14% chez les jeunes doit être expliquée par les réseaux sociaux et la place que prennent les contenus masculinistes sur ces plateformes.
Loin de remettre en cause la place considérable que prennent la sphère familiale et celle de l’éducation, il nous semble néanmoins important d’insister sur l’influence colossale des réseaux sociaux pour expliquer ce sexisme grandissant. Le 17 janvier, la Fondation des Femmes a publié, conjointement avec l’ISD, un rapport extrêmement riche intitulé Mobilisation anti avortement en France : quand les réseaux sociaux menacent le droit à l’IVG, que nous vous conseillons également de parcourir. Ce rapport montre, premièrement, les liens entre la mouvance anti IVG, les groupes d’extrême-droite et les mouvements anti LGBT+ et anti PMA, mais également la place que prend ce contenu et l’audience à laquelle elle est adressée. Par exemple, il récence qu’un cinquième du contenu proposé sur l’IVG sur la plateforme Instagram est anti IVG. Ce qu’il y a de dangereux est que ces comptes se présentent comme des pages d’information neutres, mais divulguent de fausses informations et du contenu choquant et dissuasif. Sur Instagram on observe également l’émergence du mouvement tradwife (traditional wife) qui prônerait un mode vie « traditionnel » où la femme serait assignée à la sphère domestique et la maternité. 8/10 des comptes les plus recommandés après recherche sur l’IVG sont des comptes de tradwife (traditional wife) qui véhiculent des idéaux rétrogrades et des fausses informations sur l‘IVG et la contraception.
Les conséquences de ce sexisme grandissant est clairement visible sur la liberté des femmes qui censurent elles-mêmes leurs comportements pour se protéger. En effet, 43% des femmes reconnaissent avoir déjà censuré leurs propos de peur de la réaction des hommes (pourcentage en augmentation de trois points par rapport à l’année dernière), 58% affirment avoir déjà renoncé à faire des activités seules (pourcentage également en augmentation de trois points par rapport à l’année dernière) et neuf femmes sur dix révèlent s’être déjà abstenues d’avoir des comportements ou de faire des actions de peur d’être victime de sexisme.
Egalement, il est essentiel de rappeler que le sexisme ne consiste pas seulement en une idéologie qui voudrait que la place des femmes soit à la cuisine, mais également en un ensemble de violences morales et physiques, dont les conséquences peuvent aller jusqu’à la mort. L’augmentation des idées masculinistes chez les jeunes est très dangereuse et il faut l’étudier de près pour l’endiguer au mieux car elle n’est synonyme que de l’augmentation de ces violences et d’une réduction des droits des femmes, dont la mouvance anti IVG n’est que la partie visible de l’iceberg.
Pour protéger les femmes, condamnons les acteurs de sexisme !
Le sexisme est un délit en France, appliquons la loi !
De fortes décisions politiques prises par les institutions européennes pour défendre les femmes victimes de violence.
Illustration de deux récents exemples de décisions prises par des institutions européennes dans le but de protéger les femmes victimes de violence.
Nous observons aujourd’hui un véritable mouvement initié par diverses institutions européennes pour protéger les femmes victimes de violence. En effet, coup sur coup, les 16 et 18 janvier, la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) a rendu un arrêt n°C-621/21 pour accorder le statut de réfugié aux femmes migrantes victimes de violence conjugale, et la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a condamné la France, dans l’affaire Allée c. France n°20725/20, pour avoir injustement condamné une femme pour diffamation publique alors qu’elle avait dénoncé les agressions sexuelles et le harcèlement moral et sexuel dont elle était victime.
La directive 2011/95 du Parlement européen et du Conseil de l’Europe du 13 décembre 2011 établit les conditions que doivent remplir les ressortissants d’un pays tiers afin de bénéficier d’une protection internationale et d’obtenir le statut de réfugié ou pour bénéficier d’une protection subsidiaire. Le statut de réfugié est accordé à tout ressortissant d’un pays y subissant des persécutions en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de ses opinions ou de son appartenance à un certain groupe social. Désormais, un ressortissant qui encourt de graves dangers à retourner dans son pays d’origine peut néanmoins bénéficier d’une protection subsidiaire, s’il ne peut prétendre au statut de réfugié.
L’article 60 « Demandes d’asile fondées sur le genre » de la Convention d’Istanbul établit que « la violence à l’égard des femmes fondée sur le genre [peut] être reconnue comme une forme de persécution au sens de l’article 1, A (2), de la Convention relative au statut des réfugiés de 1951 et comme une forme de préjudice grave donnant lieu à une protection complémentaire/subsidiaire » (p.27).
La Cour de Justice de l’Union Européenne s’est prononcée suite à la demande de protection d’une ressortissante turque d’origine kurde. Elle avait été mariée de force puis battue et menacée par son mari, et risquait pour sa vie si elle retournait en Turquie après avoir divorcé. A cette occasion, la Cour de Justice a précisé les conditions pour bénéficier du statut de réfugié. Elle établit que les femmes peuvent être considérées comme étant un groupe social (au sens de la directive 2011/95 précitée) et peuvent donc bénéficier du statut de réfugié en tant qu’elles subissent des violences spécifiques dues à leur genre. Et si elles ne peuvent obtenir le statut de réfugié, elles peuvent tout du moins bénéficier de la protection subsidiaire si elles risquent de subir des actes de violence.
Deux jours plus tard, le 18 janvier 2024, la Cour Européenne des Droits de l’Homme condamne la France à indemniser une femme pour l’avoir injustement condamnée pour diffamation publique pour avoir dénoncé le harcèlement sexuel dont elle était victime de la part de son employeur. Mme Vanessa Allée, la requérante, avait dénoncé les agressions sexuelles et le harcèlement moral et sexuel dont elle était victime de la part de son supérieur hiérarchique dans un courrier adressé à six personnes, dont un inspecteur du travail. Elle a été pour cela condamnée en cassation en 2019 par un arrêt en date du 26 novembre 2019 de la Cour de cassation, pour diffamation publique. Les faits ne pouvant être prouvés puisqu’ils se seraient déroulés en l’absence de témoins, il a été établi que son courrier constituait un acte de diffamation. Or, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a considéré que, ces faits s’étant déroulés justement en l’absence de témoin, la véracité ou la fausseté de son accusation ne saurait être établie et la diffamation ne pouvait donc pas être prouvée en l’espèce.
La Convention européenne des droits de l’homme établit dans son article 10 garantissant la liberté d’expression que :
« Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière », (p.10).
Et dans son arrêt écrit qu’il est du devoir des Etats d’ « apporter la protection appropriée aux personnes dénonçant les faits de harcèlement moral ou sexuel dont elles s’estiment les victimes ».
Ainsi, les institutions européennes travaillent à ce que les droits des femmes soient respectés et défendus. Ces deux décisions sont de bon augure pour la suite !
Il y a aujourd’hui une recrudescence des féminicides au Kenya, les associations féministes s’insurgent et dénoncent l’inaction du gouvernement kenyan malgré la législation en vigueur. Il est intéressant à ce sujet de proposer une comparaison avec la France.
L’association Femicide Count Kenya a comptabilisé 152 féminicides en 2023. C’est le chiffre le plus haut enregistré depuis cinq ans, d’autant que l’organisation ne comptabilise que les cas signalés, et considère donc que ce chiffre est en réalité bien plus élevé dans les faits. Le meurtre de quatre femmes depuis le début de l’année 2024 a soulevé le cœur de la société civile qui se dresse contre le gouvernement kenyan.
Les associations expliquent que malgré une forte législation contre la violence exercée à l’encontre des femmes, celle-ci n’est que peu appliquée. Elles expliquent que le Kenya a rejoint des conventions internationales pour l’arrêt de la violence basée sur le genre, que le président lui-même a pris la parole à ce sujet, mettant en avant l’importance de la fin de ces violences, mais que pourtant la législation en vigueur sensée défendre les femmes reste si peu appliquée que des femmes continuent d’être tuées à cause de leur sexe.
Les associations soutiennent qu’il faut que les auteurs de féminicides soient tenus responsables de leurs actions, qu’ils soient punis et que la banalisation de la violence qui fait reposer sur les femmes la charge de se protéger des agresseurs cesse. Il s’agit là de la seule façon de protéger les femmes et les filles. Les encourager à prendre davantage de mesures de précaution, comme cela s’entend souvent dans le débat public, au Kenya comme en France, est premièrement inutile puisqu’elles en prennent déjà, et qu’il s’agit d’une certaine manière d’invisibiliser ce travail quotidien motivé par la peur. Et, deuxièmement, il est à comprendre dans un système de valeurs qui, en normalisant la violence par un ensemble de procédés, la légitime en ce que la femme devient fautive de ne pas avoir assuré sa propre sécurité en prenant les mesures nécessaires. Ainsi, la femme n’est paradoxalement plus présentée comme victime de l’agression, mais dans une certaine mesure comme responsable. L’accent n’est pas mis sur le comportement et les actions des agresseurs, c’est-à-dire des hommes, mais sur l’absence d’actions, de précautions prises par les femmes pour se prévenir des agressions – ce qui est faux par ailleurs, les femmes modifient leurs comportements pour se protéger des hommes.
L’analyse de la situation au Kenya est intéressante car elle nous permet de justifier une réflexion sur les pratiques sociales du sexisme et la législation mise en œuvre pour protéger les femmes en France, et nous réalisons, déçues, que le bilan est malheureusement assez peu éloigné de la situation kenyane décrite par les associations féministes. Le Haut Conseil à l’égalité a publié, nous en avons déjà parlé, son rapport sur l’état actuel du sexisme en France et celui-ci est affligeant. Rentrons dans le détail.
Premièrement, comme au Kenya les femmes françaises se censurent pour se protéger – neuf dixième d’entre elles reconnaissent avoir déjà modifié leurs comportements pour ne pas être victimes de sexisme, et 58% estiment avoir déjà renoncé à faire des actions pour ne pas se retrouver seules. Malgré ce chiffre impressionnant, des femmes qui modifient leurs comportements pour se protéger donc, le rapport comptabilise 94 féminicides en 2023, ce qui montre clairement l’insuffisance de ce discours culpabilisateur puisque malgré toutes les précautions prises, le chiffre des féminicides est toujours alarmant.
Deuxièmement, on observe un écart abyssal entre les violences vécues et les violences reconnues comme telles – puisque 37% des femmes admettent avoir déjà vécues une situation de non-consentement, dont presque une femme sur deux chez les 15-49 ans – alors que seul 23% des hommes reconnaissent avoir été auteur d’une situation de non-consentement. Et en plus, 52% des hommes de 25 à 34 ans considèrent que l’on “s’acharne” sur eux et 39% des hommes de 15 à 24 ans considèrent qu’il est difficile d’être un homme et estiment être moins bien traités en raison de leur sexe (soit une augmentation de 14% par rapport à l’étude de l’année dernière). Il est donc évident qu’au lieu de culpabiliser les femmes pour les situations de non-consentement dans lesquelles elles se trouvent, il serait intelligent de culpabiliser, de sanctionner et de punir les hommes violents eux-mêmes, puisqu’ils semblent ignorer la violence de leurs comportements.
Par ailleurs, il nous faut également revenir sur la comptabilisation des féminicides par le HCE, dont les chiffres diffèrent des chiffres donnés par les organisations féministes. Le HCE en compte 94 en 2023, alors que le collectif NousToutes en a recensé 134. Le terme de féminicide vient de la contraction du mot « femal » en anglais et « homicide », et désigne le meurtre d’une femme parce qu’elle est une femme, c’est-à-dire en raison de son genre. Premièrement, si le terme est globalement accepté aujourd’hui dans la sphère médiatique, il n’existe pas en droit, mais il est supporté par l’article 132-77 du code pénal. Il est sous-entendu dans l’article mais, il n’est pas clairement établi. Puisqu’il n’y a pas de définition stricte et clairement établie, les chiffres diffèrent entre le gouvernement et les associations féministes. Or, afin de travailler au mieux à l’éradication de ces violences, il serait judicieux d’élaborer des outils d’analyse communs.
Chanteuse, autrice, compositrice et interprète, Mathilde est victime de cyber harcèlement masculiniste et grossophobe en raison de ses prises de positions féministes.
Coup de projecteur sur la chanteuse féministe Mathilde, qui s’est fait connaître en participant à l’émission The Voice en 2015. Elle découvre d’abord le jazz et le swing, puis entre au conservatoire et intègre les ateliers des jeunes chanteurs à l’opéra de Montpellier. Elle s’installe par la suite à Londres, où elle intègre une école de gospel. Elle se fait donc connaître lors de la saison 4 de The Voice et depuis elle est victime de cyber harcèlement masculiniste et grossophobe en raison de ses prises de position féministes. Elle explique que ce cyber harcèlement s’est démultiplié suite à sa reprise de l’Hymne des femmes en novembre 2021, avec notamment Sandrine Rousseau, Raquel Garrido et Najat Vallaud-Belkacem, qui lui a attiré des haters d’extrême droite.
Numérama a réalisé une enquête au sujet de son cyber harcèlement et a révélé que plus de 3 600 personnes s’étaient retrouvées dans un groupe Facebook nommé « Neurchi de sororité envers les sœurs captives en sucre fin et sans sel » afin de la cyber harceler quotidiennement. Mathilde témoigne : « Photomontages porno, photos de mon visage sur des baleines, traitée de ‘pute à nègre’, mèmes sur la nourriture… la liste de leurs insultes à mon égard est infinie ». En plus de ce groupe malveillant, les commentaires haineux sous ses posts et ses vidéos pullulent.
Pour l’aider à lutter contre cette vague de cyber harcèlement, une vidéo est disponible sur son compte Instagram où elle explique ce que l’on peut mettre en place, chacun à son échelle pour l’aider au mieux. Elle explique que le plus important est d’interagir avec son contenu via ses réseaux, liker ou partager de façon à ce que ses haters n’occupent pas tout internet, et qu’elle remonte dans l’algorithme. Vous pouvez aussi aller écouter sa musique via des plateformes de streaming, et si vous en avez la possibilité, elle propose une contribution financière à ses projets de musique.
Elle sera le 8 mars au Marché des Douves à Bordeaux pour un concert ! Allez la voir !