COLLOQUE Franco-allemand : « Intégration des femmes et des filles migrantes »

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HIGH-LEVEL CONFERENCE ‘EUROPE FOR GENDER EQUALITY? TAKING STOCK – TAKING ACTION’
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COLLOQUE Franco-allemand : « Intégration des femmes et des filles migrantes »

Avec Marie paule-Grossetete, vice-présidente de la CLEF
Discours d'Annette Widmann Mauz, la Ministre déléguée allemande aux DDF : Elle rappelle qu’il y a 62 ans les 2 nations, le 10 septembre ont fondé la coopération franco-allemande en économie. Les projets intégratifs doivent proposer une garde d'enfants, un accès à toutes les femmes avec ou sans diplôme et enfin se connecter aux entreprises. L'intégration sans les femmes n'est pas possible. Ce que font les femmes et ce qu'elles représentent dans leur famille est un modèle pour les générations futures. Les femmes doivent connaître leurs droits et leur rôle ne doit pas être remis en question par des traditions ou les rôles sexués. L'Allemagne veut mener une offensive d'intégration. Les 83 millions de femmes en Allemagne aussi doivent avoir accès à leurs droits. L'intégration doit aussi permettre de pallier au déficit des naissances et de travailleurs actifs. Ensemble voyons les mesures positives et les leviers à actionner pour que le potentiel des femmes soit visible et utilisé. Les 2 pays ont 2 histoires migratoires différents mais la volonté d'intégration des femmes migrantes est commune.

Marie-Paule Grossetete, vice présidente CLEF

Depuis 10 ans, on a développé une réflexion sur et avec les migrantes. On dialogue avec les associations de migrantes et on parle aux ministères pour développer un travail participatif et cela nous amène vers une Allemagne de la diversité. En France il y a des similitudes mais aussi des différences et ces rencontres très ouvertes le permettent. On a réussi à travailler ensemble. L'émancipation et l'empowerment et l'intégration sont des concepts complexes. Le mot intégration doit être chargé en participation. Quand est-on intégré ? Cela est difficile à dire. Avoir eu des cours d'intégration ne suffit pas à le dire. Il faut prendre en compte l'histoire très difficile du parcours de migration. Perte d'enfants, violences sexuelles etc... Il faut développer de l'empathie et ne pas dramatiser ou politiser les discours. Il faut qu'il y ait beaucoup plus d'échanges. En Allemagne, on voit beaucoup de femmes victimes de préjugés, et même si elles ont un diplôme, on remet leurs capacités en question. Or la société a besoin d'elles car il y a pénurie de main d'œuvre en Allemagne. Or les 21 millions de migrants et migrantes ne peuvent trouver de travail. Il y a du racisme qui les empêche de s'intégrer. Il faut aussi déconstruire les rôles sexués. Il faut que le personnel. Éducatif soient formé à l'inter-culturalisme et le concept d'émancipation. Nous devons défendre les valeurs de notre société. Ce sont les valeurs humaines fondamentales. La liberté individuelle et ses limites. La Diversité : l’article 3 de la loi fondamentale la promeut. Il faut considérer la diversité comme une valeur et lutter contre l'extrémisme d'extrême droite. On a besoin de mesures préventives. La structure patriarcale doit être déconstruite et la culture n'à rien à y voir ici et les droits humains priment toujours. Les femmes exilées sont les actrices de leur propre développement. Les droits humains restent inaliénables. En Allemagne, osons plus de féminisme !

Intervention de Mme Delal Atmaca Allemagne, Directrice de Da Migra, Représente 71 associations de migrantes en Allemagne