Revue de presse féministe & internationale du 8 au 15 septembre

COMMUNIQUE DE PRESSE – Le Parlement européen reconnaît la prostitution comme une violence contre les femmes
14 septembre 2023
Revue de presse féministe & internationale du 15 au 22 septembre
22 septembre 2023

Revue de presse féministe & internationale du 8 au 15 septembre


IRAN

Un an de Femme, Vie, Liberté.

Le 16 septembre 2022, la mort de l’étudiante kurde Mahsa Amini suite à son arrestation par le régime des mollahs déclenchait une révolte populaire en soutien à la liberté des femmes. Depuis un an, les Iraniennes -et Iraniens- scandent « Femme, vie, liberté ! » en réclamant la chute de l’Etat théocratique. Retour sur une année de mobilisation (et de répression).

La mort de Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs car elle portait « mal » son voile, obligatoire depuis la révolution islamique de 1979, a été l’événement déclencheur d’une vague de révolte dans tout le pays. En effet, loin d’être un événement isolé, sa mort est le reflet de la condition et du mauvais traitement des femmes, notamment les femmes issues de minorités, par le régime depuis 44 ans. Cet événement a donc rapidement résonné avec de nombreux·ses Iranien·nes qui se sont rassemblé autour du slogan kurde, minorité dont était issue Mahsa Amini, « Femme, vie, liberté ! ». La jeunesse du pays, avec les femmes étudiantes en première ligne, a mené ce mouvement naissant à Téhéran, qui s’est rapidement étendu à tout le pays. Des millions de manifestant·es, à l’Iran et à l’étranger, ont montré leur solidarité avec les femmes en se coupant les cheveux ou en se débarrassant de leur voile. 

Depuis l’arrivée au pouvoir des mollahs en 1979, plusieurs soulèvements populaires ont déjà eu lieu. Les féministes iraniennes se battaient déjà contre cet « apartheid de genre » depuis des années, sans pour autant toucher au pouvoir en place. En effet, les femmes en Iran subissent d’innombrables discriminations et violences. Les règles d’héritage ou de mariage sont très inégalitaires, et il leur est quasiment impossible de demander un divorce. Elles ne sont pas non plus autorisées à voyager à l’étranger sans l’accord de leur mari. Les revendications de liberté portées par les manifestant·es sont donc plus vastes que le seul port du voile. L’ampleur de cette révolte s’explique par le fait que le soulèvement, bien qu’il soit généralement vu en Occident comme un mouvement féministe réclamant l’amélioration de la condition des femmes, est en réalité bien plus large : les femmes et les hommes iranien·nes demandent la chute du régime théocratique qui oppresse les femmes, et qui est remis en cause par la plupart de la population depuis maintenant un an. 

En réponse à l’ampleur des manifestations, la répression l’a été aussi. Parmi les millions de manifestant·es, les autorités ont arrêté des milliers d’entre eux. Les cibles principales dans ces arrestations massives sont les défenseur·ses des droits des femmes, les avocat·es et les militant·es politiques. De nombreuses ONG dénoncent ces arrestations arbitraires, et le traitement parfois inhumain que les prisonnier·es subissent dans les prisons : violences, viols, torture… Il est estimé que plus de 500 manifestant·es ont été tué·es par les forces de sécurité. Dans le contexte des manifestations, l’Iran a également enregistré une hausse exponentielle du nombre d’exécutions en 2022. Ces exécutions sont particulièrement arbitraires, reposant en général sur des procès inéquitables, et fondés sur des aveux tirés de la torture. La répression féroce des autorités a culminé avec plusieurs pendaisons de manifestant·es en public, dans le but de créer un climat de peur et décourager les citoyen·nes à s’opposer au régime. Les manifestations se sont donc largement atténuées au début de l’année. Non pas comme un signe d’essoufflement de la révolte, au contraire, puisque les manifestations ont en partie été remplacées par des actes de désobéissance civile, à l’instar de la pratique de retirer les turbans des mollahs dans la rue. 

Cependant, à l’approche de la date anniversaire de la mort de Mahsa Amini, symbole du mouvement « Femme, vie, liberté ! », le régime intensifie la répression. Depuis cet été, les autorités ont renforcé les dispositifs sécuritaires, en rétablissant la police des mœurs ou en installant des caméras de vidéosurveillance intelligentes visant à identifier tout manquement au code vestimentaire islamique. Même constat dans le monde académique : le régime a exclu plusieurs dizaines d’enseignants ayant apporté leur soutien aux manifestant·es ces dernières semaines, et continue d’arrêter des journalistes. C’est le cas de Nazila Maroufian, qui avait interviewé la mère de Mahsa Amini, et qui a été détenue plusieurs fois cette année pour son refus de porter le voile. Elle est actuellement en grève de la faim en prison pour dénoncer l’agression sexuelle dont elle aurait été victime en détention, et protester contre toutes les violences subies par les femmes détenues. Parallèlement, le procès Saleh Nikbakht, avocat de Mahsa Amini, est en cours. Il est accusé de « propagande contre la République islamique » et risque une peine d’emprisonnement. La répression est également législative. Cette semaine, l’organisation Human Rights Activists in Iran (HRA) a annoncé qu’un projet de loi était actuellement en train d’être revu par le Conseil des gardiens de la Constitution. Le texte, qui pourrait être adopté d’ici un mois, prévoit des sanctions allant jusqu’à 10 ans de prison et 60 coups de fouet pour les femmes défiant la loi sur le hijab obligatoire. A l’heure actuelle, « Femme, vie, liberté ! » est plus nécessaire que jamais.

ARTE, « Iran : La révolution des femmes a pris racine », 1er septembre 2023.
RFI, « Paroles d’Iran: un an après la mort de Mahsa Amini, où en est le mouvement «Femme, vie, liberté»? », 13 septembre 2023.
The Guardian, « Iran’s ‘gender apartheid’ bill could jail women for 10 years for not wearing hijab », 13 septembre 2023.

 


 

UNION EUROPÉENNE

Le Parlement européen adopte une résolution sur la prostitution prônant le modèle abolitionniste.

Jeudi 14 septembre, le Parlement européen a voté en faveur d’un rapport devenu résolution qui considère la prostitution comme une forme de violence faite aux femmes. A ce titre, le texte prône une approche abolitionniste de la prostitution dans toute l’Union européenne.

Le rapport avait déjà été adopté par le comité FEMM (droits des femmes) du Parlement européen le 27 juin dernier. Intitulé « Réglementation de la prostitution dans l’Union européenne : implications transfrontières et incidence sur l’égalité entre les hommes et les femmes et les droits des femmes », ce rapport d’initiative était porté par l’eurodéputée allemande Maria Noichl, du groupe des socialistes et démocrates (S&D). Lors de la session plénière du Parlement jeudi, 234 eurodéputé·es ont voté en faveur du texte, 175 contre et 122 se sont abstenus, au cours d’un vote qui a divisé l’hémicycle. Une résolution similaire, dite résolution Honeyball, avait déjà été adoptée par les eurodéputé·es en 2014. Le rapport d’initiative devient donc une résolution. Cela signifie que le texte n’est pas juridiquement contraignant, mais il reste symboliquement fort, puisqu’il représente la position officielle de l’Union européenne (UE) sur ce sujet. C’est donc un positionnement fort de l’UE, qui reconnaît la prostitution comme une forme de violence contre les femmes et les filles, et un obstacle à l’égalité entre les femmes et les hommes. Comment peut-on prétendre à l’égalité des genres dans des sociétés où les hommes peuvent acheter le corps des femmes ? En effet, plus de 85% des personnes en situation de prostitution sont des femmes, tandis que 99% des « clients » sont des hommes. 

La résolution plaide pour une approche européenne abolitionniste de la prostitution, dans tous les États membres. Cette position se base sur le modèle dit nordique, qui prône la décriminalisation des personnes prostituées et l’accompagnement de celles et ceux qui veulent en sortir, tout en pénalisant les acheteurs d’actes sexuels et les proxénètes. Autre élément important, le texte revendique une approche commune face aux implications transfrontalières de la prostitution, afin que toutes les femmes en Europe bénéficient de la même protection. En effet, les différences de législations dans les États membres et le principe de libre circulation permettent à la demande de se déplacer d’un pays à l’autre, et profitent ainsi aux réseaux criminels et aux trafiquants. Le rapport insiste d’ailleurs sur les liens entre prostitution et crime organisé, et rappelle à ce titre que les États membres ont l’obligation légale de mettre un terme à la traite d’êtres humains et au crime organisé. Maria Noichl a rappelé que la fuite de millions de femmes et d’enfants ukrainiens depuis le début de la guerre avait encore une fois démontré que les trafiquants et les proxénètes en profitaient et exploitaient les personnes les plus vulnérables. 

Les lignes directrices de la nouvelle résolution encouragent donc l’ensemble des États membres à adopter le modèle abolitionniste, dit modèle nordique, puisque la Suède a été le premier pays à agir dans ce sens en 1999. En Europe, plusieurs autres États ont déjà mis en place un système abolitionniste, à l’instar de l’Irlande et de la France. En effet, depuis la loi du 13 avril 2016, l’achat de tout acte sexuel est interdit, et plusieurs mesures ont été mises en place afin d’accompagner les personnes prostituées dans leur sortie de la prostitution. La Croatie et la Roumanie luttent au contraire contre le système prostitutionnel en pénalisant les personnes prostituées plutôt que les acheteurs et les proxénètes. A l’inverse, plusieurs pays européens sont dits réglementaristes, et la prostitution y est légale mais réglementée. C’est le cas de l’Allemagne, de l’Autriche ou encore des Pays Bas. Enfin, dans la moitié des États de l’UE, la prostitution est légale mais partiellement voire pas du tout réglementée, comme au Luxembourg, en Pologne ou au Portugal. 

 

Retrouvez le communiqué de presse de la CLEF : cliquez ici.

 

Parlement européen, « Les différentes réglementations des États membres de l’Union européenne en matière de prostitution et leurs implications transfrontalières sur les droits des femmes », septembre 2021.
Euractiv, « Give women in prostitution a voice and a way out! Searching for European solutions », 11 septembre 2023.
La Provence, « Le Parlement européen plaide pour une pénalisation des clients de prostituées », 14 septembre 2023.

 


 

JAPON

Un grand remaniement féminise le gouvernement.

Mercredi 13 septembre, le Premier ministre japonais a nommé cinq femmes à son gouvernement lors d’un grand remaniement ministériel. Cette féminisation, qui reste limitée, reflète à la fois le retard du pays en matière de parité politique, et les récents progrès en la matière.

Au total, cinq des dix-neuf ministres du gouvernement sont des femmes, contre seulement deux avant ce deuxième remaniement. Parmi les changements notoires, la nomination de Yoko Kamikawa, ancienne ministre de la Justice à plusieurs reprises, au ministère des Affaires étrangères, remplaçant ainsi Yoshimasa Hayashi. C’est la première fois depuis 2002 qu’une femme occupe ce poste. L’augmentation notoire du nombre de femmes, bien qu’elles restent minoritaires, égale le record des gouvernements de 2001 et 2014, au sein desquels un quart des ministres étaient des femmes. Ce grand changement a été accueilli par les groupes de défense des droits des femmes, qui critiquent souvent l’absence de femmes aux postes dirigeants, dénonçant une « démocratie sans les femmes ». La féminisation opérée par le Premier ministre Fumio Kishida peut en partie être expliquée par une volonté de renforcer sa côte de popularité avant les prochaines élections de 2024, alors que son parti libéral-démocrate (PLD) soutient habituellement les rôles de genre traditionnels. 

Ces faibles chiffres-records illustrent le retard du Japon en termes d’égalité et de parité, notamment au niveau politique. Cette année encore, le rapport du Forum économique mondial (FEM) sur les inégalités femmes-hommes dans le monde place le pays à la 125ème place (sur 146), loin derrière les autres pays du G7. Pire encore, au niveau politique, le Japon est relégué à la 138ème place, parmi les derniers de la classe. Cela est dû à la très faible représentation féminine au sein du Parlement, ainsi qu’au fait que le pays n’a jamais eu de Première ministre. A la sortie du rapport en juin 2023, le porte-parole du gouvernement a déclaré que le Japon souhaitait promouvoir la participation des femmes dans la société, et plus particulièrement en politique. Une partie de la société civile et de nombreux·ses activistes réclament depuis des années une action plus forte dans ce sens. Sous la pression du mouvement féministe, le gouvernement a ainsi adopté une loi en 2018 visant à promouvoir la participation des femmes en politique. Néanmoins, le texte n’a aucun pouvoir contraignant et n’a donc pas produit les effets espérés : 90% des député·es siégeant actuellement dans la chambre basse du Parlement sont des hommes… Dans les sphères du pouvoir nippon, la politique reste encore une « affaire d’hommes ». 

Malgré les faibles résultats de la Chambre des représentants, plusieurs sphères politiques se féminisent progressivement. Ainsi, en 2022, la Chambre des conseillers, chambre haute du Parlement nippon, a vu un nombre record d’élues lors de ses élections : 35 des 125 sièges ont été remportés par des femmes, une première dans l’histoire de la chambre. La campagne électorale avait déjà battu tous les records, avec 181 femmes candidates. En avril 2023, les femmes ont également marqué les élections municipales. Au total, 21% des élu·es locales sont des femmes.

 

Le Monde, « Au Japon, le premier ministre procède à un vaste remaniement et féminise son gouvernement », 13 septembre 2023.
Reuters, « Japan to push for women’s participation after gender gap report », 21 juin 2023.
The Japan Times, « Women win record 35 of 125 seats in Japan’s Upper House election« , 11 juillet 2022.

 


 

LIBAN

Vers l’interdiction des mariages d’enfants ? 

La commission parlementaire des Droits de l’Homme a adopté une proposition de loi visant à fixer l’âge légal du mariage à 18 ans. Un premier pas dans la lutte contre les mariages de mineur·es, phénomène en hausse avec la crise au Liban, et qui affecte majoritairement les filles libanaises et réfugiées.

Jeudi 7 septembre, la commission parlementaire des Droits de l’Homme a voté cette proposition de loi, qui avait été déposée par des députés du parti des Forces Libanaises. Le texte doit maintenant être transmis à la commission de l’Administration et de la Justice pour examen, pour ensuite être discuté par la commission de la Femme et de l’Enfant, avant la séance plénière au Parlement. La proposition de loi fixe l’âge légal du mariage à 18 ans pour les filles et les garçons, quelle que soit leur religion. Elle prévoit également l’enregistrement des mariages auprès de l’Etat, pour éviter que les unions soient enregistrées auprès des communautés et déclarées seulement lorsque l’enfant atteint la majorité. La loi, si elle est adoptée, représentera un véritable outil dans la lutte contre les mariages de mineur·es, qui affectent de manière disproportionnée les filles. On estime qu’environ 6% des libanaises sont mariées avant leur 18 ans. Les chiffres sont plus élevés pour les filles réfugiées palestiniennes, et encore davantage pour les réfugiées syriennes, dont un quart se marierait avant 18 ans. Des agences de l’ONU telles que l’UNICEF ont dénoncé une hausse des mariages de mineur·es depuis la pandémie de Covid-19, due notamment à la crise économique qui traverse le pays. Cette augmentation alarmante concerne particulièrement les filles syriennes au Liban. 

Plusieurs facteurs poussent les parents à marier leur fille à l’instar des inégalités de genre, du manque d’éducation, la mort d’un parent et de la pauvreté. En effet, les parents reçoivent une dot lors du mariage de leur fille, et leur union est donc vue comme un moyen d’alléger leur charge financière en temps de crise économique. Selon une étude de l’organisation Terre des Hommes, les difficultés des réfugiés, notamment leur déplacement, sont une des causes qui contraignent les parents à marier leur fille, ce qui explique l’augmentation sensible du nombre de mariages de mineur·es en pleine crise syrienne. Les conséquences de ce type d’unions sont elles aussi nombreuses. Les jeunes filles mariées doivent très souvent mettre un terme à leur scolarisation et quitter l’école pour rester à la maison. Selon une étude de l’organisation Human Rights Watch, elles sont également plus exposées à la violence domestique, le viol conjugal, l’exploitation ou encore des problèmes de santé comme la dépression.

A l’heure actuelle, il n’existe aucune loi sur le statut personnel au Liban, qui régit les questions d’héritage, de mariage ou de divorce. Contrairement à la plupart des pays de la région, chaque communauté religieuse a sa propre législation sur le sujet, et ses propres tribunaux. Le pays compte ainsi une quinzaine de législations sur l’âge légal du mariage. Celui-ci est de 14 ans chez les catholiques, 15 ans chez les chiites, mais de 18 ans chez les chrétiens orthodoxes et les sunnites… Plusieurs propositions de lois ont déjà été faites pour tenter d’unifier l’âge légal au niveau national, mais aucune n’a dépassé le stade de la première commission, notamment à cause du refus catégorique des chiites. Ainsi, en 2017, la société civile libanaise et les associations féministes s’étaient mobilisées pour que le Parlement propose une loi criminalisant tout mariage de mineur·es, mais ce texte n’a jamais pu être adopté.  

Les organisations féministes du pays accueillent donc cette proposition de loi de la commission parlementaire des Droits de l’Homme, mais savent que ce n’est que la première étape d’un long parcours. D’autant plus que le contexte libanais est peu favorable à une avancée des droits des femmes. Hassan Nasrallah, le secrétaire général de l’organisation Hezbollah, a par exemple déclaré en juin que le mariage précoce pouvait être un moyen de lutter contre l’homosexualité, « perversion sexuelle ». La proposition de loi reste une victoire symbolique dans le pays, qui s’est engagé à éliminer les mariages de mineur·es, en ligne avec les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies.

 

L’Orient Le Jour, « Le dossier du mariage précoce réactivé : toujours pas de quoi être optimiste », 11 septembre 2023.
Terre des hommes, « Lutte contre le mariage d’enfants », 18 avril 2023.
DW, « Child marriages increase in Lebanon in pandemic », 15 mai 2021.

 

 

 


La fonctionnaire espagnole est la première femme trisomique du pays à devenir députée régionale, au Parlement de Valence.

Cette semaine, Mar Galcerán est devenue la première députée régionale de son pays en tant que membre du parti majoritaire PPCV (Parti Populaire de la Communauté valencienne), qui l’a qualifié de “symbole” et “d’exemple” pour toutes les personnes aux capacités différentes. Son accession aux Corts Valancianes, le parlement valencien, a été officialisée après le départ de deux députés du groupe majoritaire. 

Ancienne secrétaire dans le domaine des personnes handicapées du comité exécutif de son parti politique, la nouvelle députée travaillait déjà depuis plusieurs années au sein du gouvernement régional valencien. Elle a notamment occupé différents postes au ministère du Bien-être social puis du ministère de l’Egalité et des Politiques d’inclusion.

En parallèle, Mar Galcerán a également présidé pendant quatre ans l’organisation régionale Asindown, qui lutte pour la pleine inclusion des personnes trisomiques à la société. Une nomination à la hauteur de sa nomination de cette semaine, puisqu’elle a été la première présidente de l’association étant trisomique elle-même.

Suite à l’annonce de sa prise de fonctions, la nouvelle députée a déclaré : « Il faut se dépasser, se fixer des buts et des objectifs parce qu’à la fin, avec de la persévérance, on les atteint toujours ».

 

El Diario, « Una vida rompiendo barreras: Mar Galcerán, primera diputada en España con Síndrome de Down », 7 septembre 2023.

 

 


Événement – Les Journées du Matrimoine

Les Journées du Matrimoine, qui rendent hommage à l’héritage culturel de grandes figures féminines françaises, sont de retour à Paris et en Ile-de-France du 15 au 17 septembre. 

Initialement créées par le mouvement HF en 2015, les Journées du Matrimoine, à l’instar des Journées du Patrimoine, auront lieu ce week-end dans toute l’Ile-de-France, ainsi que dans certaines régions (par exemple en Normandie). L’objectif de ces événements est de réintroduire dans la mémoire collective des femmes, parfois oubliées, souvent effacées, qui ont joué un rôle important dans notre Histoire, et de rendre hommage leur héritage. 

A travers une quinzaine d’événements différents, de nombreuses figures féminines sont ainsi mises en avant : architectes, peintres, musiciennes, compositrices… Autour d’Assia Djebar, mise à l’honneur pour cette édition 2023. L’autrice franco-algérienne, décédée en 2015, fut la première réalistarice maghrébine, et la première femme nord-africaine et mususlmane à être admise à l’Académie française, en 2005. 

Parmi les événements organisés, on retrouve la pièce de théâtre « La Vraie égalité arrivera le jour où…», qui retrace l’histoire de la lutte des femmes en France, à Châtillon, l’exposition Compositrices en Tête à l’Hôtel de Ville ou encore le parcours architectural sur les pas de Marguerite Moinault, une des premières femmes à avoir obtenu le diplôme d’architecte en France, dans le 3ème arrondissement. L’œuvre de Françoise d’Eaubonne est également mise à l’honneur avec la projection du documentaire « Françoise d’Eaubonne, une épopée écoféministe » dans le 14ème arrondissement.

Retrouvez le programme complet : cliquez ici.